1/ Définition
Qu’est-ce que c’est ?
Le pubis correspond à la partie avant du bassin :
Au sens large, on entend par pubalgie toute douleur située à proximité du pubis.
La pubalgie est donc un terme peu précis car elle regroupe une multitude de pathologies différentes. Les douleurs peuvent être situées au-dessus du pubis, sur l’articulation même, juste à côté, ou bien un peu en dessous etc.
Tous ces cas de figure correspondent à des pathologies bien distinctes qui ne se traitent pas de la même façon.
C’est donc au médecin que revient la responsabilité de déterminer la nature exacte de la pathologie.
Cependant, la plupart du temps, la douleur est ressentie ici :
Il s’agit alors d’une tendinopathie des adducteurs. C’est, de loin, le cas le plus fréquent.
Plus rarement, il peut s’agir d’une lésion musculaire plus importante au niveau de la jonction muscle-tendon sur les adducteurs.
Mécanisme de lésion et causes de la douleur
- Douleur d’apparition progressive : La tendinopathie
Si le tendon est trop sollicité, il peut finir par s’abîmer. On retrouve alors des microlésions au sein du tendon. En football par exemple, l’enchaînement répété de passes, centres, tirs, sauts peut expliquer l’apparition de douleurs. Pour cicatriser correctement, il vous faudra suivre une rééducation spécifique pendant plusieurs semaines voir plusieurs mois.
Comme pour les autres tendinopathies, l’apparition des douleurs s’explique souvent par une reprise trop intense et brutale du sport par rapport aux semaines précédentes. Le tendon subit alors brutalement une augmentation de contraintes mécaniques sans phase de progression. L’absence d’échauffement, la fatigue chronique et la mauvaise alimentation/hygiène de vie peuvent aussi expliquer l’apparition des symptômes.
- Douleur d’apparition brutale : La lésion musculaire
Sur un mouvement brusque d’étirement associé à une contraction importante du muscle, une déchirure peut se produire. Il s’agit donc d’un mécanisme traumatique, par opposition à la tendinopathie qui correspond à un phénomène d’usure.
Qui est concerné par la pubalgie ?
Le football reste de loin le sport le plus concerné. Les adducteurs y sont très sollicités lors des mouvements de passes, centre, frappes. Les mouvements de cisaillement au niveau du bassin engendrent des contraintes non négligeables sur la zone du pubis. Ceci explique le nombre important de pubalgies dans ce sport, au niveau professionnel comme amateur.
Les gymnastes peuvent également être touchés par une pubalgie. Lors de grand-écarts ou autres mouvements amples des jambes, les adducteurs sont soumis à rude épreuve. Une mauvaise réception peut également déclencher une pubalgie, cette fois-ci à caractère plutôt traumatique.
On peut retrouver des pubalgies chez les personnes pratiquant certains types de boxe utilisant également les pieds (boxe française, boxe thaï etc), certains arts martiaux.
Autres cas possibles
En dehors de la tendinopathie liée aux adducteurs, une pubalgie peut s’expliquer par une souffrance au niveau de l’insertion des grands droits (abdominaux). Dans ce cas la douleur sera localisée juste au dessus de la branche pubienne.
Il peut aussi s’agir d’une hernie inguinale : petite partie des viscères qui passe à travers la paroi abdominale au niveau de l’aine.
Enfin, une irradiation nerveuse peut être la cause de douleurs autour du pubis :
- nerf ilio-inguinal
- nerf ilio-hypogastrique
- nerf génito-fémoral
- nerf obturateur
2/ Explications
Faut-il passer une radio ? Quel examen médical est le plus approprié ?
A priori, la radio ne permettra pas de confirmer une tendinopathie ou une lésion musculaire. Elle peut néanmoins être pratiquée pour éliminer d’autres hypothèses.
L’échographie ou l’IRM sont les examens les plus recommandés pour cette pathologie. Elles permettront de déterminer l’importance de la lésion afin d’estimer plus précisément le temps de récupération.
Faut-il avoir recours à une infiltration ?
L’infiltration ne doit, à priori, pas être pratiquée en première intention. Parlez-en avec votre médecin en cas d’échec majeur d’une prise en charge en rééducation.
Est-il nécessaire d’arrêter totalement le sport ?
Au contraire, dans la grande majorité des cas il semble plus bénéfique de ne pas stopper totalement la pratique sportive. Il faut cependant doser subtilement vos efforts pour ne pas contraindre excessivement vos tendons. Vous devez permettre à votre corps de récupérer !
Plus concrètement :
- Prenez soin de bien vous échauffer avant les séances.
- Pensez à vous hydrater.
- Continuez les entraînements mais stoppez les matchs/compétitions pendant un moment.
- Limitez les frappes puissantes, les longs centres ou transversales, les accélérations brutales au football. Evitez de porter le pied trop haut et les grand-écarts en gymnastique ou dans la pratique d’un art martial par exemple.
- Autrement dit, pas de gestes brusques avec beaucoup d’étirements des adducteurs, pas de sprint ou accélération soudaine.
- Privilégiez les gestes plus lents et souples, sans forcer.
- Alternez avec des sports moins contraignants pour le pubis et les adducteurs : vélo, piscine, footing léger…
Pour résumer, il est préférable de ne pas arrêter totalement le sport mais d’apprendre à doser intelligemment vos efforts. Soyez doux et progressifs.
Le management intelligent de la contrainte appliquée sur la zone pubienne nous semble être un des éléments majeurs pour envisager une bonne récupération.
Cependant, dans le cas particulier d’une lésion musculaire importante sur les adducteurs : un arrêt total du sport entre 3 et 6 semaines pourra s’avérer obligatoire selon l’importance de la lésion.
Comment éviter les récidives ?
Par ordre d’importance, voici nos conseils pour éviter toute apparition ou toute récidive d’une pubalgie :
-
- Soyez progressif dans votre pratique sportive. Les blessures apparaissent quasiment systématiquement après une reprise trop importante et trop rapide.
- Ne sous-estimez pas l’importance de l’échauffement avant toute pratique sportive. Surtout avant les entraînements d’hiver !
- Etirez régulièrement les adducteurs.
- Hydratez-vous correctement et régulièrement.
- Enfin, l’alimentation et l’hygiène de vie générale (manque de sommeil, tabac, alcool etc) constituent également un facteur important, comme pour beaucoup d’autres blessures.
3/ Durée du traitement
Quels sont les délais de cicatrisation et de reprise totale du sport ?
Voici la problématique majeure de la pubalgie : la récupération est longue !
Certaines pubalgies vont pouvoir passer en quelques semaines seulement si elles sont correctement prises en charge dès l’apparition des premières douleurs. D’autres peuvent traîner jusqu’à deux ans.
Les facteurs clés pour permettre une récupération rapide et optimisée d’une pubalgie sont :
- Prise en charge précoce
- Exercices ciblés et spécifiques suivis régulièrement
- Bon dosage de l’intensité du sport
- Management intelligent des contraintes appliquées sur le tendon et la zone pubienne
4/ Que faire ?
Une rééducation spécifique et correctement suivie
La rééducation est de loin le traitement de choix pour cette pathologie. Si elle est correctement suivie par le patient, elle permet de faire disparaître progressivement la douleur.
Le kinésithérapeute observe et régule les déséquilibres de tensions musculo-aponévrotiques présents autour du bassin. Il guide le patient vers un programme de remise en charge progressive des forces exercées sur le pubis.
Tout au long de la rééducation, le principe de régularité doit être respecté.
Intérêt du Shortystrap® ?
Il pourrait vous être d’une grande aide pour continuer à jouer dans les premiers temps. En effet, il permet de limiter les contraintes exercées sur le pubis grâce à un système d’élastique ingénieux.
Le Shortystrap nous semble donc être un bon outil dans le cadre d’une pubalgie.
Articles liés
1/ Définition
Qu’est-ce que c’est ?
Le pubis correspond à la partie avant du bassin :
Au sens large, on entend par pubalgie toute douleur située à proximité du pubis.
La pubalgie est donc un terme peu précis car elle regroupe une multitude de pathologies différentes. Les douleurs peuvent être situées au-dessus du pubis, sur l’articulation même, juste à côté, ou bien un peu en dessous etc.
Tous ces cas de figure correspondent à des pathologies bien distinctes qui ne se traitent pas de la même façon.
C’est donc au médecin que revient la responsabilité de déterminer la nature exacte de la pathologie.
Cependant, la plupart du temps, la douleur est ressentie ici :
Il s’agit alors d’une tendinopathie des adducteurs. C’est, de loin, le cas le plus fréquent.
Plus rarement, il peut s’agir d’une lésion musculaire plus importante au niveau de la jonction muscle-tendon sur les adducteurs.
Mécanisme de lésion et causes de la douleur
- Douleur d’apparition progressive : La tendinopathie
Si le tendon est trop sollicité, il peut finir par s’abîmer. On retrouve alors des microlésions au sein du tendon. En football par exemple, l’enchaînement répété de passes, centres, tirs, sauts peut expliquer l’apparition de douleurs. Pour cicatriser correctement, il vous faudra suivre une rééducation spécifique pendant plusieurs semaines voir plusieurs mois.
Comme pour les autres tendinopathies, l’apparition des douleurs s’explique souvent par une reprise trop intense et brutale du sport par rapport aux semaines précédentes. Le tendon subit alors brutalement une augmentation de contraintes mécaniques sans phase de progression. L’absence d’échauffement, la fatigue chronique et la mauvaise alimentation/hygiène de vie peuvent aussi expliquer l’apparition des symptômes.
- Douleur d’apparition brutale : La lésion musculaire
Sur un mouvement brusque d’étirement associé à une contraction importante du muscle, une déchirure peut se produire. Il s’agit donc d’un mécanisme traumatique, par opposition à la tendinopathie qui correspond à un phénomène d’usure.
Qui est concerné par la pubalgie ?
Le football reste de loin le sport le plus concerné. Les adducteurs y sont très sollicités lors des mouvements de passes, centre, frappes. Les mouvements de cisaillement au niveau du bassin engendrent des contraintes non négligeables sur la zone du pubis. Ceci explique le nombre important de pubalgies dans ce sport, au niveau professionnel comme amateur.
Les gymnastes peuvent également être touchés par une pubalgie. Lors de grand-écarts ou autres mouvements amples des jambes, les adducteurs sont soumis à rude épreuve. Une mauvaise réception peut également déclencher une pubalgie, cette fois-ci à caractère plutôt traumatique.
On peut retrouver des pubalgies chez les personnes pratiquant certains types de boxe utilisant également les pieds (boxe française, boxe thaï etc), certains arts martiaux.
Autres cas possibles
En dehors de la tendinopathie liée aux adducteurs, une pubalgie peut s’expliquer par une souffrance au niveau de l’insertion des grands droits (abdominaux). Dans ce cas la douleur sera localisée juste au dessus de la branche pubienne.
Il peut aussi s’agir d’une hernie inguinale : petite partie des viscères qui passe à travers la paroi abdominale au niveau de l’aine.
Enfin, une irradiation nerveuse peut être la cause de douleurs autour du pubis :
- nerf ilio-inguinal
- nerf ilio-hypogastrique
- nerf génito-fémoral
- nerf obturateur
2/ Explications
Faut-il passer une radio ? Quel examen médical est le plus approprié ?
A priori, la radio ne permettra pas de confirmer une tendinopathie ou une lésion musculaire. Elle peut néanmoins être pratiquée pour éliminer d’autres hypothèses.
L’échographie ou l’IRM sont les examens les plus recommandés pour cette pathologie. Elles permettront de déterminer l’importance de la lésion afin d’estimer plus précisément le temps de récupération.
Faut-il avoir recours à une infiltration ?
L’infiltration ne doit, à priori, pas être pratiquée en première intention. Parlez-en avec votre médecin en cas d’échec majeur d’une prise en charge en rééducation.
Est-il nécessaire d’arrêter totalement le sport ?
Au contraire, dans la grande majorité des cas il semble plus bénéfique de ne pas stopper totalement la pratique sportive. Il faut cependant doser subtilement vos efforts pour ne pas contraindre excessivement vos tendons. Vous devez permettre à votre corps de récupérer !
Plus concrètement :
- Prenez soin de bien vous échauffer avant les séances.
- Pensez à vous hydrater.
- Continuez les entraînements mais stoppez les matchs/compétitions pendant un moment.
- Limitez les frappes puissantes, les longs centres ou transversales, les accélérations brutales au football. Evitez de porter le pied trop haut et les grand-écarts en gymnastique ou dans la pratique d’un art martial par exemple.
- Autrement dit, pas de gestes brusques avec beaucoup d’étirements des adducteurs, pas de sprint ou accélération soudaine.
- Privilégiez les gestes plus lents et souples, sans forcer.
- Alternez avec des sports moins contraignants pour le pubis et les adducteurs : vélo, piscine, footing léger…
Pour résumer, il est préférable de ne pas arrêter totalement le sport mais d’apprendre à doser intelligemment vos efforts. Soyez doux et progressifs.
Le management intelligent de la contrainte appliquée sur la zone pubienne nous semble être un des éléments majeurs pour envisager une bonne récupération.
Cependant, dans le cas particulier d’une lésion musculaire importante sur les adducteurs : un arrêt total du sport entre 3 et 6 semaines pourra s’avérer obligatoire selon l’importance de la lésion.
Comment éviter les récidives ?
Par ordre d’importance, voici nos conseils pour éviter toute apparition ou toute récidive d’une pubalgie :
-
- Soyez progressif dans votre pratique sportive. Les blessures apparaissent quasiment systématiquement après une reprise trop importante et trop rapide.
- Ne sous-estimez pas l’importance de l’échauffement avant toute pratique sportive. Surtout avant les entraînements d’hiver !
- Etirez régulièrement les adducteurs.
- Hydratez-vous correctement et régulièrement.
- Enfin, l’alimentation et l’hygiène de vie générale (manque de sommeil, tabac, alcool etc) constituent également un facteur important, comme pour beaucoup d’autres blessures.
3/ Durée du traitement
Quels sont les délais de cicatrisation et de reprise totale du sport ?
Voici la problématique majeure de la pubalgie : la récupération est longue !
Certaines pubalgies vont pouvoir passer en quelques semaines seulement si elles sont correctement prises en charge dès l’apparition des premières douleurs. D’autres peuvent traîner jusqu’à deux ans.
Les facteurs clés pour permettre une récupération rapide et optimisée d’une pubalgie sont :
- Prise en charge précoce
- Exercices ciblés et spécifiques suivis régulièrement
- Bon dosage de l’intensité du sport
- Management intelligent des contraintes appliquées sur le tendon et la zone pubienne
4/ Que faire ?
Une rééducation spécifique et correctement suivie
La rééducation est de loin le traitement de choix pour cette pathologie. Si elle est correctement suivie par le patient, elle permet de faire disparaître progressivement la douleur.
Le kinésithérapeute observe et régule les déséquilibres de tensions musculo-aponévrotiques présents autour du bassin. Il guide le patient vers un programme de remise en charge progressive des forces exercées sur le pubis.
Tout au long de la rééducation, le principe de régularité doit être respecté.
Intérêt du Shortystrap® ?
Il pourrait vous être d’une grande aide pour continuer à jouer dans les premiers temps. En effet, il permet de limiter les contraintes exercées sur le pubis grâce à un système d’élastique ingénieux.
Le Shortystrap nous semble donc être un bon outil dans le cadre d’une pubalgie.