Tendinopathie d’Achille en football : explications et mécanismes

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La douleur au tendon d’Achille peut être ressentie par le footballeur. La durée moyenne d’indisponibilité des joueurs touchés par cette affection est de 23 jours et cette durée peut augmenter jusqu’à plusieurs mois selon l’importance de l’atteinte tendineuse. Les sportifs de plus de 35 ans sont en général davantage touchés du fait de la diminution de la qualité biomécanique du tendon avec l’âge. En quoi le football explique-t-il l’apparition des douleurs et en est-il le seul responsable ? Quelles sont les pistes de traitement à privilégier ? 

La tendinopathie d’Achille, qu’est-ce que c’est ?

La tendinopathie correspond, au sens large, à une affection du tendon musculaire. Le tendon d’Achille est situé en arrière de la cheville et relie le muscle triceps sural (principal muscle du mollet) au calcanéum (os du talon).

Il est composé d’une quantité importante de fibres de collagène, fortement résistantes à l’étirement.

Dans le cas d’une tendinopathie avec atteinte structurelle du tendon, ces fibres subissent une désorganisation. Le tendon s’épaissit, un nodule (boule dure) peut être observé au sein du tendon.

Ce dernier perd en qualité élastique et ne parvient plus à subir les chocs répétés lorsque vous courrez sur le terrain.

Certaines personnes sont plus exposées que d’autres :

  • Avec l’âge, la qualité biomécanique du tendon n’est plus aussi bonne qu’auparavant. Les sportifs de plus de 35 ans sont en général davantage touchés.
  • Les tendons courts semblent être plus contraints.
  • Les tendons fins semblent être également plus fragiles et donc potentiellement plus exposés aux douleurs

Le football, un sport délicat pour le tendon d’Achille ?

Les footballeurs courent généralement plus de 10 km par match (90 min). En moyenne, un défenseur court environ 10 km, 12 km pour un milieu et enfin 11 km pour un attaquant.

Les efforts varient entre de la course à faible intensité (trottiner), à intensité plus soutenue (course rapide entre 14 et 20 km/h) et plus ponctuellement des sprints courts.

Le tendon d’Achille est donc soumis à des contraintes très variables en termes d’intensité de traction.

De plus, la période de pré-saison est souvent très intense pour les tendons d’Achille car il subit une augmentation nette de la charge d’entraînement après avoir été laissé au repos pendant 1 à 2 mois. Ceci explique la proportion importante de blessures dès le début de saison.

Heureusement, la course sur terrain meuble (herbe) est moins traumatisante pour le tendon en comparaison à la course sur route. Cela limite quand même le taux de blessures !

L’importance du traitement en rééducation

La conséquence de ces dysfonctionnements tendineux est une inflammation chronique locale. Des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont donc parfois proposés pour limiter les douleurs ressenties par le sportif. Seulement ces médicaments ne traitent pas la cause du problème mais seulement la conséquence.

Traitez la cause et non la conséquence !

Il est évidemment nécessaire de traiter la nature même du dysfonctionnement. Les exercices de remise en contrainte progressive du tendon (protocole de type Stanish), les massages spécifiques appliqués sur le tendon, l’application d’ondes de chocs sont mis en place en rééducation.

Ils permettront d’améliorer la cicatrisation du tissu conjonctif et l’orientation des fibres tendineuses, d’activer les facteurs de croissance et de régénérescence cellulaire, de stimuler la vascularisation locale. Vous retrouverez un tendon plus sain, capable de supporter les kilomètres parcourus sur le terrain.

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Publié par
Thomas Dupas