On parle de “névralgie sciatique” lorsque le nerf sciatique est irrité ou comprimé.
Cette situation provoque dans une jambe, l’apparition de symptômes caractéristiques d’une atteinte neurologique. Il peut s’agir de fourmillement, de « coups d’électricité », d’insensibilité ou de perte de force musculaire.
Les douleurs qui l’accompagnent suivent souvent le trajet exact du nerf sciatique et peuvent s’étendre, selon les cas, de l’arrière de la cuisse jusqu’aux orteils.
Les douleurs du nerf sciatique peuvent commencer dans le bas du dos avant de descendre dans la jambe.
Cependant, contrairement à la lombalgie, les « douleurs sciatiques » suivent un trajet très précis et provoquent les symptômes caractéristiques d’une atteinte neurologique.
Dans la grande majorité des cas, les symptômes ne concernent qu’une seule jambe. La douleur peut descendre sous le genou et parfois même jusqu’au pied.
Il est difficile de donner des chiffres précis car les sciatiques peu invalidantes (simples fourmillements ou engourdissements) ne conduisent pas nécessairement à une consultation médicale.
Néanmoins, on estime qu’elle touche entre 5 et 10% des personnes lombalgiques.
Pour rappel, en moyenne , 7 personnes sur 10 souffrent ou souffriront un jour du bas du dos. Cette pathologie est donc fréquente et concerne tout le monde sans exception (sportifs, sédentaires, hommes, femmes, tout âge confondu).
Certains facteurs semblent augmenter le risque de sciatique : surpoids, manque d’activité physique, mauvaises positions de travail (ordinateur), manutention et port régulier de charges lourdes, fatigue chronique et stress.
En cas de douleurs persistantes dans le dos ou la jambe, d’insensibilité ou de faiblesse musculaire, il est important de consulter un professionnel de santé.
Si ces douleurs vous gênent pour marcher et provoquent des troubles vésico-sphinctériens, consultez un médecin en urgence.
Ces douleurs sont créées par la compression ou l’irritation du nerf sciatique. Cela peut se produire au niveau de la colonne vertébrale ou lors de son passage dans la fesse.
Au niveau lombaire, les structures pouvant être mis en cause sont le disque intervertébral (hernie discale), et l’articulation (en cas d’arthrose).
Au niveau de la fesse, le nerf sciatique peut être comprimé entre l’ischion (os du bassin) et les muscles fessiers (notamment le piriforme). On parle alors de « fausse sciatique » car, dans ce cas, certains exercices d’assouplissements spécifiques peuvent suffire à réduire les symptômes.
Le nerf sciatique est un nerf sensitivo-moteur. Il est donc composé de fibres nerveuses responsable de la sensibilité et de la contraction musculaire.
Selon le degré d’atteinte, le message nerveux transporté par les fibres peut être partiellement ou complètement interrompu.
Cela provoque donc une perte de force et/ou de sensibilité. Ces symptômes peuvent être discrets (faiblesse/insensibilité légère) ou plus inquiétants (paralysie musculaire/anesthésie complète).
En cas de perte de sensibilité ou de paralysie musculaire, consultez un médecin en urgence.
Les symptômes de la sciatique sont très particuliers. En effet, les répercussions sont ressenties sur la portion de peau ou de muscle innervée par les fibres nerveuses comprimées.
Ainsi, ils peuvent être quasiment inexistant dans le dos et atteindre, par exemple, uniquement un ou deux orteils. Cela dépend du niveau d’atteinte du nerf. Chaque étage intervertébral correspondant à la fois à une région de peau et à un groupe de muscle différent.
Le diagnostic de la sciatique est établi au cours d’une consultation médicale. En cas de doute, une imagerie est parfois nécessaire. Elle permet de comprendre quelles pourraient être les structures responsables des douleurs et l’importance des éventuelles lésions.
La radiographie met en évidence l’état du cartilage, des disques intervertébraux et des vertèbres. Elle indique la présence d’arthrose, d’un pincement discal ou d’une fracture.
L’IRM et le scanner sont utilisés pour connaître l’état des ligaments, des racines nerveuses et des disques intervertébraux. Ils permettent également de constater une hernie discale, d’observer sa localisation et son importance.
Ces imageries nous renseignent donc sur le niveau d’atteinte du nerf, les éléments en cause et l’importance de la compression.
Retenez malgré tout que l’arthrose et les hernies ne sont pas toujours douloureuses. Au delà de 50 ans, plus d’une personne sur deux présente une déformation du disque sans pour autant avoir mal !
Faites analyser ces examens par un professionnel de santé compétent avant de tirer toute conclusion hâtive sur l’état de vos lombaires.
La colonne lombaire se compose de 5 vertèbres superposées les unes sur les autres, séparées par des disques intervertébraux. Ces disques ont un rôle d’amortisseur. Ils évitent que les vertèbres ne s’impactent entre elles et ne s’abîment lors des mouvements.
On parle de protrusion ou d’hernie discale lorsque le noyau central a déformé ou perforé les couches du disque intervertébral.
Retenez que les hernies sont dues à une usure naturelle du corps en lien avec l’âge et les contraintes quotidiennes.
Un grand nombre d’hernies discales visible à l’IRM ne déclenche pas de douleur. Retenez donc qu’une hernie n’est pas obligatoirement grave ou douloureuse !
Il existe 2 cas de figures :
L’arthrose est une usure du cartilage articulaire.
Lorsqu’elle est importante, elle peut provoquer la synthèse de petites ossifications autour de l’articulation appelées “ostéophytes”. Celles-ci peuvent comprimer la racine nerveuse au niveau du trou de conjugaison engendrant ainsi une névralgie.
Comme dit précédemment, l’arthrose n’est pas obligatoirement source de douleurs. Au delà de 60 ans, plus de 75% de la population présente de l’arthrose lombaire. Pour autant, l’immense majorité d’entre eux ne souffre pas du dos…
Les hernies discales sont des dégradations du disque intervertébral. L’âge et l’usure naturelle du corps en sont les principaux responsables.
D’autres facteurs pourraient s’ajouter à cela et accélérer leur apparition comme le manque de souplesse et le déconditionnement du dos.
Le dos est une structure solide, conçue pour bouger dans toutes les directions, porter des charges etc.
Seulement, il devient plus vulnérable lorsqu’un manque de souplesse, de force ou de mouvement s’installe. De nos jours, nous passons de plus en plus de temps assis et enroulés vers l’avant, en position de flexion lombaire. Par manque d’activité physique, les muscles dorsaux sont peu sollicités, s’affaiblissent et peinent à remplir leur mission.
De même, si le dos n’est pas régulièrement assoupli en arrière pour compenser la journée passée en flexion, alors un déséquilibre de contraintes puis une raideur peuvent s’établir et à terme faciliter la mise en place d’une dégradation discale.
Il est maintenant prouvé que l’assouplissement spécifique du dos et le renforcement des muscles dorsaux sont garants d’une bonne santé lombaire.
Bien sûr ! La rééducation du dos est aujourd’hui décrite comme étant le traitement le plus adapté pour les problèmes de lombalgie et de sciatique.
Les exercices spécifiques de rééducation permettent de réduire la compression du nerf et de faire disparaître progressivement les irradiations et les douleurs.
Parmi eux, vous trouverez notamment des étirements spécifiques du dos en extension, ainsi que des exercices de renforcements des muscles dorsaux et abdominaux. Ces mouvements ont démontré leur efficacité sur la réduction des irradiations et des symptômes douloureux dans plus de 80% des cas.
Par la suite, il vous faudra pratiquer une activité physique régulière afin d’entretenir les acquis.
Si la prise en charge adaptée et rapide, les chances de récupération sont bonnes.
Cependant, cela dépendra aussi de votre implication dans la rééducation et de l’importance de vos lésions.
Les patients les plus motivés sont statistiquement ceux qui récupèrent le mieux.
La rééducation de la névralgie sciatique nécessite une prise en charge complète du dos.
Celle-ci peut être plus ou moins longue selon l’importance de vos lésions et le temps de latence entre le début de l’atteinte et la prise en charge.
La majorité des personnes qui suivent rigoureusement un programme de soins adapté voient la situation s’améliorer sous 1 à 3 mois.
En cas de sciatique, les douleurs ont souvent tendance à « remonter » progressivement depuis le pied vers la fesse et le dos.
En cours de traitement, ces douleurs peuvent s’intensifier tout en se « rapprochant » de la colonne. Ne vous inquiétez pas, ceci est temporaire. Continuez votre traitement, vous êtes sur la bonne voie.
Les symptômes de faiblesse et d’insensibilité récupèrent généralement plus lentement en fonction de la durée de compression du nerf et du degré d’atteinte.
Des séquelles peuvent subsister dans les cas d’atteinte majeure du nerf.
Lorsque la prise en charge médicale est rapide, la situation s’améliore généralement favorablement en 4 à 10 semaines de rééducation. Tout dépendra de la cause des douleurs et de l’importance des lésions.
Parfois, les douleurs lombaires s’estompent spontanément mais celles du pied perdurent. Ne négligez pas ces symptômes ! Ils signalent tout de même une atteinte du nerf et demandent donc une prise en charge pour éviter d’éventuelles séquelles (perte de force ou de sensibilité).
La ceinture de protection lombaire immobilise le bas du dos et le soulage en le mettant au repos.
Elle peut être intéressante au début si elle vous permet de ressentir moins de symptômes dans la jambe.
Cependant, en la portant trop longtemps, vos muscles se déconditionnent et s’affaiblissent. Vous devrez donc rapidement apprendre à vous en passer.
Notre conseil : Ne la portez pas plus d’une heure d’affilée. Alternez séance de repos et séance de mouvements doux. Par la suite, la ceinture pourra être portée avec parcimonie, notamment lors des activités physiques intenses et douloureuses (déménagement, bricolage, jardinage, etc.). Le reste de la journée il est préférable de l’enlever pour tonifier votre tronc et redonner du mouvement.
Dans tous les cas, vous devrez impérativement, en parallèle, commencer un programme de rééducation pour vous soigner.
L’inactivité et le repos strict sont à proscrire ! Ils déconditionnent les muscles du dos et installent un cercle vicieux.
En cas de crise, notre conseil est d’alterner les sessions de repos et les petites séances de marche ou de rééducation douce. Dans tous les cas, vous ne devez pas rester allongé plus d’une heure d’affilée dans la journée au risque de voir la situation perdurer ou s’empirer.
Les études scientifiques menées montrent que les assouplissements spécifiques du dos réduisent rapidement les douleurs lombaires et améliorent votre qualité de vie…
Lorsque l’intensité des douleurs freine votre rééducation, l’infiltration peut apporter une aide précieuse. Cette injection d’anti-inflammatoires est réalisée directement au niveau de la structure lombaire inflammée et lui permet d’être rapidement soulagée.
En revanche, l’infiltration seule ne suffit pas. En effet, elle traite le symptôme “douleur” mais n’agit pas directement sur les causes de la sciatique.
En revanche, les assouplissements spécifiques du dos sont capables de réduire durablement l’irritation du nerf et de vous soigner.
Le choix de l’opération revient au chirurgien.
Selon le degré d’atteinte, il lui semblera judicieux ou non de vous opérer pour maximiser vos chances de récupération.
La chirurgie est un traitement à envisager en dernier recours. Elle intervient si la rééducation n’a pas abouti à un résultat satisfaisant.
Elle est également inévitable en cas d’atteinte sévère du nerf : paralysie, anesthésie, troubles vésico-sphinctériens.
Il existe différentes interventions chirurgicales des lombaires :
Il s’agit d’un curetage du débord discal responsable du dysfonctionnement lombaire.
Elle consiste à fixer entre elles les deux vertèbres adjacentes de façon à limiter tout mouvement au niveau du disque intervertébral pathologique.
Intervention récente, le chirurgien enlève totalement le disque intervertébral existant pour le remplacer par un disque prothétique aux capacités mécaniques semblables.
L’ostéopathe résout des problèmes mécaniques par des manipulations correctrices. Cela vous fera donc du bien dans bon nombre de cas.
Cependant, restez vigilent. Les manipulations peuvent être délicates voire contrindiquées lorsque le nerf est comprimé.
Demandez toujours l’aval de votre médecin, et gardez en tête que l’ostéopathie ne doit pas se substituer à une prise en charge en kinésithérapie. Sinon les déséquilibres de forces et de souplesses ne seront pas traités, et les douleurs risquent fort de revenir…
Dans les cas de sciatique, nous conseillons d’être suivi par un kinésithérapeute. Il est le professionnel de santé compétent pour vous accompagner, vous guider et vous suive dans votre récupération.
L’objectif initial de cette rééducation est de supprimer l’irritation du nerf afin de réduire la diffusion des douleurs dans la jambe.
Par la suite, les exercices proposés permettront d’ajuster votre posture, d’assouplir votre dos et de renforcer les muscles rachidiens et abdominaux afin d’éviter les récidives. Le kinésithérapeute vous proposera un programme d’exercices à réaliser entre vos séances.
En effet, en pratiquant les bons mouvements à la maison vous accélérerez votre récupération et votre guérison !