En cas d’hernie discale, la chirurgie du dos n’est pas toujours indispensable. L’étude du magazine scientifique « The Lancet » semble confirmer cette idée. Alors Kiné, sport ou chirurgie ? Pour vous aider, Weasyo fait un tour d’horizon des dernières recommandations.
Les scientifiques s’accordent à dire que l’hernie discale est une usure normale du disque intervertébral. Elle se caractérise généralement par un « bombement » vers l’arrière de la colonne vertébrale (partie postérieure du disque). Celui-ci peut être médian (au milieu), ou plus excentré vers la gauche ou la droite du canal rachidien.
Parfois, une hernie peut comprimer ou irriter les nerfs de la moelle épinière et provoquer des douleurs locales ou à distance.
Lorsqu’un patient souffre du bas du dos (colonne lombaire) ou d’une sciatique, le médecin l’envoie généralement passer un examen complémentaire : scanner ou IRM (Imagerie par Résonnance Magnétique).
Ces examens ont pour but d’identifier les causes possibles de douleurs. Cependant, les éléments retrouvés aux examens d’imagerie ne sont pas nécessairement en lien avec les symptômes ressentis !
Une étude récente a d’ailleurs analysé les résultats d’IRM de 3110 patients et trouvé que, parmi eux, plus de 50% des personnes de 30-39 ans présentaient une dégénérescence discale…sans ressentir pour autant de douleur. (3)
Une autre étude constate qu’un bombement du disque serait présent chez plus de 80% des personnes de plus de 80 ans mais qui ne ressentent aucune douleur du dos.
L’étude démontre qu’une hernie discale est une dégénérescence normale du disque intervertébral, et qu’elle n’est pas obligatoirement corrélée avec les douleurs ressenties.
Nous vous conseillons donc de faire analyser vos résultats d’IRM ou de radiographies par un professionnel de santé compétent avant d’imaginer le pire. (2)
Vos douleurs ne sont pas une fatalité ! Elles diminueront le plus souvent avec la mise en place d’un traitement spécifique adapté. (4) (5) (6)
Les dernières revues de littérature sur le sujet ont été publiées dans le fameux magazine scientifique « The Lancet ». (1) Elles démontrent que les traitements privilégiés aujourd’hui pour la prise en charge de la lombalgie ne sont pas adaptés (2) :
La chirurgie doit être envisagée soit en cas d’urgence (paralysie musculaire, perte de sensibilité), soit en tout dernier recours après un ou plusieurs traitements en kinésithérapie n’ayant pas donné de résultats.
Cette intervention chirurgicale n’est pas anodine et présente, comme toute autre intervention, des risques de complications (infection, risques liés à l’anesthésie, etc.).
Sauf cas d’urgence, consultez donc un kinésithérapeute en première intention. Le choix de l’opération se fera dans un second temps si les symptômes ne se sont pas résorbés. En parallèle des séances, les programmes d’exercices à poursuivre seuls à la maison améliorent considérablement les résultats obtenus. Renseignez-vous auprès de votre thérapeute sur les mouvements à pratiquer.
La hernie discale une usure naturelle du corps qui n’est pas nécessairement responsable des douleurs de dos. Selon la vaste étude scientifique du magazine « The Lancet », les examens complémentaires comme l’IRM ou le scanner ont un effet nocebo sur le traitement et devrait donc être limités dans leur prescription. De nombreuses études récentes relatent que la rééducation est le traitement le plus approprié pour ce type d’affection et que la chirurgie ne doit être envisagée qu’en dernier recours.
La rééducation spécifique du dos de type « Mckenzie » semble être très efficace dans le traitement des lombalgies et des sciatiques. Elle permettrait aux patients de ressentir immédiatement les effets du traitement sur leurs symptômes et de continuer leur rééducation entre les séances grâce à la prescription d’exercices spécifiques.
Références / Etudes / Liens