Il s’agit d’une inflammation de l’aponévrose plantaire. Elle se localise la plupart du temps au niveau de son attache sur l’os du talon (le calcanéum).
La douleur sous le talon qu’elle engendre peut être plus ou moins forte selon les cas. Elle se déclenche le plus souvent à la marche et à la course à pied. Dans les aponévrosites aigües elle peut être présente le matin au réveil.
L’aponévrosite peut également être appelée fasciite plantaire ou talalgie (douleur au talon).
Il s’agit d’une épaisse bande fibreuse qui relie les orteils et l’os du talon qui permet de soutenir l’arche du pied.
On pourrait la comparer à une bande élastique rigide suffisamment solide pour supporter l’ensemble du poids du corps. Elle est quand même aidée dans cette mission par l’ensemble des muscles intrinsèques et extrinsèques du pied.
Selon la forme de votre pied, l’aponévrose sera plus ou moins courte (pied plat/pied creux).
Dans le cas d’un aponévrosite, la douleur est située sous le talon. Elle se ressent principalement à la marche, à la course à pied et en cas d’aponévrosite aigüe à la station debout prolongée.
Tout le monde peut ressentir un jour ce type de douleur !
Cependant certains facteurs favorisent leur apparition :
Lorsque vous marchez et a fortiori que vous courez, l’aponévrose subi des contraintes à chaque pas, chaque foulée. Elle se « tend » et tire sur son attache osseuse. Heureusement, le corps humain est conçu pour résister à cela. Il s’adapte en permanence aux contraintes que vous lui imposez.
En revanche, si les forces exercées sont brutalement trop importantes et que l’aponévrose n’y est pas préparée, des microlésions peuvent apparaître. Les fibres atteintes vont alors perdre un peu de leur capacité d’amortisseur et s’inflammer. C’est ainsi que la douleur va se faire ressentir à la course, à la marche ou en restant simplement debout longtemps.
En résumé, les problèmes apparaissent lorsqu’il y a subitement trop de contraintes. Effectivement, sans phase de progression, le corps n’a pas le temps de s’habituer.
Exemples de causes possibles :
La fasciite plantaire est une pathologie typique du running mais il en existe d’autres :
Notre conseil : la course à pied est un sport qui, s’il est mal pratiqué, peut être fortement pourvoyeur de douleurs. Pour ne pas vous blesser, pratiquez-le en augmentant progressivement votre charge d’entraînement.
La radiographie permet d’observer :
L’IRM et l’échographie permettent, eux, de voir plus précisément l’aspect de votre aponévrose plantaire. Elle peut être épaissie et hypoéchogène. Ce sont là les signes d’une inflammation et donc d’une souffrance tissulaire (aponévrosite)
L’épine calcanéenne est une calcification de l’attache de l’aponévrose sur l’os du talon.
Contrairement à l’aponévrosite :
Le diagnostic doit être posé par un médecin. En cas de douleur du pied il est recommandé de le consulter.
Les semelles orthopédiques peuvent vous aider lors des premières semaines.
Nous ne conseillons pas de les porter sur le long terme car elles déconditionnent les structures qui maintiennent votre voûte plantaire.
Il est préférable d’effectuer des séances de rééducation posturale et musculaire. Elles permettent de renforcer les muscles intrinsèques du pied de manière adaptée afin de mieux contrôler son positionnement à la marche ou la course.
Le pied est naturellement censé pouvoir marcher sans semelles et sans chaussures.
Sans traitement la gène et la douleur vont s’installer durablement. Vous ne risquez pas de rompre totalement votre aponévrose plantaire mais vous ralentissez sa cicatrisation !
Plus la prise en charge de vos douleurs sera tardive, plus votre rétablissement sera long.
La chirurgie ne doit être envisagée qu’en tout dernier recours. Elle est très rarement utilisée.
Cette pathologie peut vous embêter longtemps : entre 1 mois et 2 ans pour les cas où le traitement tarde à se mettre en place. Les premiers symptômes sont souvent discrets, les gens ont tendance à les négliger.
N’attendez pas que les douleurs s’installent, plus vite vous commencerez le traitement et plus il sera facile de vous soigner.
La rééducation est un excellent traitement de fond. En parallèle, suivez le programme de remise en contrainte progressive prescrit par votre kinésithérapeute, dans quelques temps la douleur aura disparu !
Cela dépend du degré d’atteinte et de la sensibilité du talon. Le sport pratiqué, l’intensité et le type de chaussures utilisées doivent être pris en compte.
Des médicaments anti-inflammatoires sont parfois donnés. Ils vont temporairement calmer l’inflammation et la douleur. Cependant, ils ne permettent pas de traiter totalement le problème. D’ailleurs, l’inflammation étant une réaction nécessaire à la cicatrisation, nous conseillons donc de n’y avoir recours qu’en cas de douleurs intenses.
Les médicaments antalgiques sont précieux car ils vous soulagent sans agir sur le processus inflammatoire. Ils ne constituent pas pour autant un réel traitement curatif.
Les infiltrations de corticoïdes (piqûres avec injection d’anti-inflammatoires directement sur la zone douloureuse) sont utilisées uniquement lorsque la douleur est vraiment insoutenable. Elles permettent alors de poursuivre la rééducation dans de bonnes conditions.
Les ondes de chocs constituent un traitement complémentaire à la rééducation active.
Il existe deux types d’ondes de choc :
Quel que soit le type d’appareil utilisé, le principe est de stimuler la régénérescence tissulaire locale.
Bon nombre d’aponévrosites plantaires durent longtemps car elles sont négligées au départ. Plus la prise en charge est tardive, plus la pathologie s’installe durablement.
Le traitement consiste à assurer un bon dosage des forces mécaniques appliquées sur l’aponévrose. Il nécessite donc un soin régulier et rigoureux.
Les programmes de rééducation que proposés par les kinés vous permettront d’être correctement guidé et de récupérer dans de bonnes conditions.
En résumé, pour guérir vous devrez apprendre à être patient, assidu et précis.