On parle de torticolis lorsque des douleurs surviennent brutalement dans la région cervicale (le cou).
Ces douleurs sont particulières : elles sont vives, apparaissent subitement et sont ressenties en un point précis. Les symptômes sont causés par des tensions musculaires (ou « spasmes ») localisées le plus souvent sur les muscles SCOM, trapèzes ou scalènes.
L’ensemble des mouvements cervicaux est alors très limités.
Selon l’intensité du torticolis, les douleurs peuvent être ressenties sur l’ensemble du cou et sur le dessus des épaules.
Le plus souvent, le torticolis survient lors d’un « faux mouvement » mais il arrive aussi que le « blocage » apparaisse sans raison apparente. Dans ce cas, il peut être causé par une mauvaise posture ou par un effort trop intense.
Le torticolis se manifeste même parfois au réveil.
Il peut également survenir à distance d’un choc, d’une chute ou d’un traumatisme ayant entraîné un « coup du lapin ».
Cela peut paraître déroutant puisque plusieurs jours, voire mois, peuvent s’être écoulés entre l’événement et l’apparition des douleurs. Nous reviendrons sur ce point un peu plus tard.
En cas de traumatisme, nous recommandons de consulter l’avis d’un médecin pour écarter d’autres causes possibles de douleurs (fracture, hernie discale, entorse cervicale…).
Un « faux mouvement » est un mouvement du corps mal effectué et qui engendre des douleurs. Concernant les cervicales, il s’agit le plus souvent d’une rotation rapide de la nuque.
Si le système musculaire de protection du cou n’a pas suffisamment anticipé le geste demandé, il pourra le percevoir comme potentiellement dangereux pour la colonne ou la tête.
Les puissants muscles scalènes, SCOM ou trapèzes se « spasment » par réflexe de protection.
Sans notion de chute ou de traumatisme important, il est peu probable qu’une vertèbre soit fracturée.
La plupart du temps, il s’agit simplement d’un craquement articulaire bénin. Ce phénomène s’explique par un effet de cavitation due à une dépression rapide à l’intérieur de l’articulation. Ce bruit ne constitue pas pour autant, à lui seul, un signe de gravité.
En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un spécialiste.
Lors d’un choc violent et inattendu, la tête peut être projetée en arrière. La nuque va alors subir un mouvement rapide d’extension.
Pour protéger la tête d’un éventuel choc, les muscles cervicaux vont violemment se « crisper » et tenter d’immobiliser la nuque.
Ces tensions musculaires pourront perdurer plusieurs heures voire plusieurs jours après l’accident. On parlera alors de « contractures post-traumatiques».
Le plus souvent, suite à une chute ou à un coup du lapin, les muscles « gardent en mémoire » l’événement traumatique via des contractures musculaires de défense. Celles-ci peuvent dans un premier temps enraidir le cou sans pour autant s’exprimer par des douleurs. On parle alors de mémoire tissulaire.
En l’absence de traitement, ces tensions vont fatiguer le muscle, générant ainsi de vives douleurs.
Les contractures sont des douleurs musculaires bien spécifiques. Elles peuvent être assimilées à des spasmes ou à des crampes. Seulement, ces tensions s’installent durablement si elles ne sont pas traitées, et peuvent parfois rester silencieuses.
Schématiquement, c’est un peu comme si votre muscle restait contracté sans que vous ne vous en rendiez compte. Il vous est donc à ce moment là très difficile de le détendre.
Par des techniques appropriées, les masseurs-kinésithérapeutes parviennent à faire lâcher ces contractures musculaires.
On estime qu’en moyenne 10% de la population souffre ou souffrira un jour des cervicales.
Ces douleurs sont donc relativement fréquentes et concernent tout aussi bien les hommes que les femmes, quel que soit leur âge.
Il existe tout de même des facteurs aggravants comme le manque d’activité physique, le surpoids, la fatigue, le stress ou la posture inappropriée au travail (écran d’ordinateur).
Les contractures douloureuses d’un ou plusieurs muscles du cou sont responsables de la sensation de blocage.
Dans le cas du torticolis, les muscles SCOM (Sterno-Cléido-Occipito-Mastoïdien), les trapèzes et les scalènes sont le plus souvent touchés. Ils deviennent très sensibles à l’étirement et à la palpation.
De ce fait, presque tous les mouvements de tête et de cou apparaissent comme douloureux.
Les torticolis disparaissent en général au bout de quelques jours. Il ne s’agit donc pas d’une pathologie grave !
Néanmoins, ne négligez pas leur traitement car ils présentent un fort potentiel de récidive ! Si aucune rééducation n’est mise en place pour régler les déséquilibres de souplesse, de force ou de posture, les douleurs peuvent réapparaître à l’avenir plus fortement et pour plus longtemps …
Parmi tous les traitements, la kinésithérapie et la pratique régulière d’une activité sportive semblent être les plus efficaces.
Les douleurs apparaissent parfois sans « raison apparente ». Cela se produit le plus souvent après une activité pour laquelle vos muscles n’étaient pas préparés (sport, bricolage etc) ou après un temps passé dans une position inconfortable (téléphone, position inappropriée devant l’ordinateur etc.).
Un contexte de stress et d’anxiété peut également être un terrain favorable aux tensions et aux douleurs. L’influence du cerveau et des émotions est indéniable dans l’apparition des torticolis.
Dans la majorité des cas, les douleurs diminuent rapidement (entre 2 et 8 jours).
Pour les torticolis faisant suite à un traumatisme, le temps nécessaire à la récupération est plus long : de l’ordre de 4 à 6 semaines. Cependant, si rien n’est fait, des raideurs et des faiblesses du cou peuvent persister et favoriser la récidive.
Pour reprendre plus rapidement votre activité sans douleurs et éviter les « rechutes », il est vivement conseillé de suivre un programme de rééducation.
Les médicaments ne suffisent pas à soigner les cervicales. Ils peuvent soulager l’inflammation et les douleurs, mais si les raideurs et le manque de force persistent, le torticolis pourra revenir.
En phase de douleur intense, ils rendent le quotidien et la rééducation plus confortables.
La reprise progressive d’une activité physique et la kinésithérapie sont décrits comme les moyens de traitement les plus appropriés.
Il existe ce que l’on appelle une « mémoire tissulaire ». Suite à un traumatisme, nos muscles, ligaments etc. enregistrent neurologiquement une information douloureuse qui, sans traitement, peut rester imprimée pendant des années. Cette zone anatomique devient ainsi une zone « de faiblesse » de notre organisme.
Les torticolis peuvent ainsi devenir chroniques et revenir fréquemment (plusieurs épisodes annuels).
De manière générale, le mouvement (exercices d’auto-rééducation, kinésithérapie, activité sportive régulière) permet de lutter contre l’installation durable de ces phénomènes.
Notre conseil : n’attendez pas pour consulter un kinésithérapeute. Plus vous agirez vite, plus le traitement sera facilité.
La minerve a pour rôle de maintenir la colonne cervicale droite et immobile. Elle permet aux muscles du cou de se reposer, apportant ainsi un soulagement.
En contrepartie, la porter trop longtemps au cours de la journée, tend à déconditionner vos muscles. Comme nous l’écrivions précédemment, c’est par la reprise progressive du mouvement que vous parviendrez à faire disparaître les douleurs. Vous devez donc rapidement apprendre à vous passer de la minerve.
Notre conseil : si les douleurs sont intenses, alternez séance de repos et séance de mouvements doux. Retirez la minerve toutes les heures pour exercer progressivement vos muscles à retravailler doucement.
En phase aiguë, la mise au repos va vous soulager.
Néanmoins, l’inactivité et le repos strict sont à proscrire ! Ils déconditionnent vos muscles et installent un cercle vicieux.
Vous devez donc éviter de rester allongé plus d’une heure à la suite au cours de la journée.
Lorsque les douleurs sont vives, notre conseil est d’alterner les sessions de repos et les petites séances de marche ou de rééducation douce.
En effet, la marche mobilise à la fois les jambes, le dos et les bras. C’est donc un excellent moyen de faire disparaître le torticolis.
L’ostéopathe résout les problèmes mécaniques par des manipulations particulières. Les séances d’ostéopathie s’avèrent très souvent bénéfiques.
Il faudra néanmoins apporter des modifications à votre posture, éliminer certaines raideurs et déséquilibres de force si vous voulez que ces résultats perdurent.
Le kinésithérapeute est le professionnel de santé compétent pour vous suivre et vous guider dans le processus de guérison. En pratiquant les exercices de rééducation en complément du traitement ostéopathique, vous accélérerez votre récupération.
Kinésithérapie et ostéopathie sont donc complémentaires pour améliorer la prise en charge de votre torticolis.