On parle de névralgie lorsqu’un nerf est irrité. Il s’agit ici du nerf d’Arnold.
Ce nerf est issu de la partie haute de la colonne cervicale. Il sort précisément du trou de conjugaison situé entre la première et la deuxième vertèbre cervicale (C1C2).
Il remonte ensuite en direction de l’arrière du crâne et traverse au passage plusieurs couches de muscles (trapèze supérieur, muscles sous-occipitaux).
Le nerf d’Arnold a deux rôles :
Les causes sont multiples :
1/ Elles peuvent être d’origine posturale
Beaucoup de personnes travaillant en position assise devant un écran d’ordinateur peuvent être concernées.
En effet, cette position fatigue progressivement les muscles du cou et du dos, les épaules s’enroulent vers l’avant.
Pour continuer de porter le regard sur l’écran, la nuque est alors obligée d’adopter une courbure d’extension peu harmonieuse qui « pince » localement le nerf d’Arnold à la base du crâne.
Si la position est maintenue trop longtemps, elle risque de “crisper” les muscles du cou à proximité du nerf d’Arnold.
2/ Elles peuvent être d’origine traumatique
Elles concernent souvent les personnes ayant subi un coup du lapin (accident de voiture, chute, choc au sport…). En effet, en cas de traumatisme, les muscles cervicaux se spasment par réflexe de protection. Ces tensions vont ensuite perdurer quelques temps après le traumatisme.
Si aucune rééducation n’est pratiquée, une névralgie d’Arnold peut s’installer durablement.
Les douleurs seront la plupart du temps ressenties dès les jours suivant le traumatisme. Elles peuvent également apparaître plusieurs mois après l’accident.
3/ Les autres cas possibles
Enfin, les névralgies d’Arnold se rencontrent également dans les cas d’arthrose cervicale, de douleurs rhumatismales ou de fibromyalgie.
Les tensions et les douleurs cervicales sont souvent liées à l’état de fatigue, au stress et à l’anxiété.
En effet, ces facteurs génèrent des réactions bio-chimiques favorisant la mise en place de tensions myo-faciales.
Le traitement de ces tensions passe donc par des exercices de relaxation, de respiration et de méditation guidées.
Lorsque les symptômes sont pris en charge tout de suite, l’évolution est favorable et relativement rapide (3 à 6 semaines selon le contexte et l’importance des lésions).
Cependant, lorsque le traitement tarde à se mettre en place, les douleurs peuvent s’installer durablement et se diffuser sur l’ensemble du crâne, du visage et du cou.
Dans ce cas, il est nécessaire de suivre un programme de rééducation. En suivant un protocole de soin adapté, vous améliorerez la situation sous 1 à 3 mois.
La durée du rétablissement dépendra de l’importance de l’irritation initiale mais également de votre assiduité et de votre implication dans la rééducation.
Les récidives de Névralgie d’Arnold existent… Pour les éviter, il est vivement conseillé de reprendre une activité physique régulière.
Si les symptômes reviennent, reprenez rapidement vos mouvements de rééducation et consultez un professionnel de santé pour qu’il puisse vous orienter sur la conduite à tenir.
Pour corriger durablement votre posture, il est essentiel de revoir l’ergonomie de votre poste de travail.
Il existe également des exercices simples et efficaces pour modifier rapidement votre posture et redresser votre dos. Consultez un kinésithérapeute, il vous montrera les mouvements les plus adaptés.
La minerve a pour rôle de maintenir le cou immobile. Elle permet ainsi aux muscles de se reposer et soulage une partie des douleurs.
En contrepartie, si vous la portez trop fréquemment, vos muscles vont se déconditionner et moins bien soutenir les cervicales lorsque vous l’enlèverez. Vous risquez donc d’entrer dans un cercle vicieux.
Notre conseil : Il peut être confortable de porter une minerve dans les premiers temps, lorsque les douleurs sont intenses. Néanmoins, nous vous conseillons de ne pas la porter plus d’une heure d’affilée. Il est préférable, pour la nuque, d’alterner séances de repos, et séances de mouvements doux de rééducation. D’une manière générale, c’est bel et bien le mouvement qui permettra d’améliorer la situation.
Si vos symptômes ont augmenté au réveil, votre literie et votre oreiller ne sont peut-être pas adaptés.
Premièrement, veillez à ce que votre oreiller soit positionné de manière à soutenir correctement la nuque et la tête. Sans cela, les muscles risquent de se crisper et d’être tendus au réveil. On parle alors de contractures musculaires.
Deuxièmement, votre oreiller ne doit pas être trop volumineux. Cela place la nuque en position de flexion, étirant ainsi les muscles et autres structures de la colonne. Des douleurs peuvent donc s’installer au niveau du cou, des épaules et du crâne.
Enfin, sachez qu’il existe des oreillers spécialement conçus pour épouser correctement les courbures cervicales : les oreillers ergonomiques.
Sur le principe, aucune position de sommeil n’est mauvaise.
La position sur le ventre nécessite quand même quelques recommandations. Pour être mieux supportée, il est préférable de dormir sans oreiller. Auquel cas, la colonne cervicale se retrouverait en position de rotation, d’inclinaison et d’extension excessive.
Lorsque la rééducation ne suffit pas à endiguer les douleurs de manière durable, l’infiltration est un bon moyen de les réduire. L’injection d’anti-inflammatoires se fait directement au niveau de la structure lésée et lui permet d’être soulagée.
En revanche, si les problèmes collatéraux comme le manque de force, de souplesse, ou la mauvaise posture n’ont pas été corrigés au préalable, les effets ne seront que temporaires et vous serez contraints d’avoir à nouveau recours à une infiltration.
L’infiltration permet donc de soulager mais ne traite pas directement la cause du problème.
L’ostéopathe résout les problèmes mécaniques par des manipulations correctrices. Cela vous fera donc effectivement du bien dans bon nombre de cas.
Il vous faut néanmoins, grâce à la rééducation, apporter des modifications à votre posture, éliminer certaines de vos raideurs et corriger vos déséquilibres de force si vous souhaitez que les résultats perdurent.
L’objectif commun de l’ostéopathe et du kinésithérapeute est de redonner de la mobilité à la colonne cervicale.
La rééducation et l’ostéopathie sont donc complémentaires.